Nouvelle Scène

LA CONFÉRENCE DES OISEAUX

JEAN-CLAUDE CARRIÈRE, FARID UDDIN ATTAR

Il était une fois une huppe qui, lassée des constantes querelles entre les oiseaux, décida de les emmener à la recherche du roi qui sera leur gardien et leur transmettra sa sagesse. Après avoir été convaincus d’abandonner leur petit train-train – chacun avait sa bonne raison de ne pas entamer le voyage ! – ils partirent par milliers dans la grande aventure : une belle migration qui les fit traverser sept vallées, affronter toutes sortes d’épreuves et de péripéties avant d’atteindre leur but et de découvrir le grand secret. Et là, quelle surprise !...

UNE CONFÉRENCE ?
La pièce raconte un long périple qui s’effectue à travers de nombreux pays, et les mésaventures, les embûches sont telles qu’elles donnent lieu à toutes sorte de discussions entre les participants. Conçu à la manière des Mille et une Nuits, ce voyage est entrecoupé de contes, d’anecdotes, de digressions qui s’emboîtent comme des poupées russes et doivent donner un sens à chacun des personnages. De quoi alimenter les conversations et les controverses ! Et si la forme est celle des contes orientaux, le contenu touche une philosophie à la fois orientale et occidentale, dans laquelle une drôlerie parfois cocasse se mêle à une poésie évocatrice.

QUAND LES ANIMAUX ET LES HOMMES SE REJOIGNENT
Aussi charmants qu‘excités, désordonnés et bruyants, ces oiseaux sont pétris d’hésitations, de peurs, d’incertitudes, d’espoirs, mais aussi pleins de leur égo. Parfois drolatiques. Fidèles aux hommes !
Cette fable est une métaphore éternelle : elle traite de l’humanité, de ses souffrances, de ses beautés et raconte la quête de l’homme à la recherche de sa propre condition, les chemins qu’on peut ou doit suivre… Allégorie de l‘âme humaine, ce conte écrit par le poète persan Farid Uddin Attar date d’environ neuf siècles et pourtant le propos est confondant de modernité ! Le souhait du metteur en scène est en quelque sorte de réunir l’expression d’une vieille sagesse pétrie de symboles et les questionnements impatients de notre époque.
 
DU CONTE QUASI MILLÉNAIRE AU THÉÂTRE CONTEMPORAIN.
Les mésaventures de ces oiseaux ont été « mises en théâtre » en 1979 par Jean-Claude Carrière, scénariste et auteur dramatique bien connu devenu Académicien français, et mises en scène par Peter Brook au Festival d’Avignon. Le compositeur français Michaël Levinas en fit même un spectacle lyrique en 1985.
C’était un véritable défi que de mettre en dialogues et en images ce conte humaniste et poétique de plus de quatre mille vers. Dans une mise en scène ludique et colorée, chaque oiseau est personnalisé par des masques créés par Kuno Schlegelmilch, célèbre notamment pour son travail auprès de Bob Wilson et de Patrice Chéreau, et au fur et à mesure de leurs découvertes, les oiseaux vont se débarrasser de leurs plumes pour devenir des hommes…tomber les masques, dans tous les sens du terme !
Comme la diversité des êtres à plumes, les nationalités des interprètes seront aussi diverses – des interprètes qui, au-delà de leur masque, réussissent à caractériser leurs personnages de façon très imagée à travers leur gestuelle, leur comportement, leur chant et leur danse.

Guy Pierre Couleau met magnifiquement en scène ce texte : une délicieuse allégorie de notre société. LE PARISIEN

Un bijou de beauté, de poésie, de finesse. REGARTS

De magnifiques masques pour un spectacle riche en allégories, un texte considéré comme l’un des plus beaux récits de l’humanité (THEATRE CONTEMPORAIN) monté avec une beauté rare. LE FIGARO

AVEC Manon Allouch, Nathalie Duong, Cécile Fontaine, Carolina Pecheny, Jessica Vedel, Emil Abossolo M’Bo, Luc-Antoine Diquero, François Kergourlay, Shahrokh Moshkin Ghalam, Nils Öhlund
MISE EN SCÈNE Guy Pierre Couleau
SCÉNOGRAPHIE Delphine Brouard
MASQUES Kuno Schlegelmilch
COSTUMES Camille Pénager

Durée 1h25

Coproduction Comédie de l’Est/Prin-temps des Comédiens, Montpellier/La Manufacture – cdn de Nancy Lorraine/Centre Dramatique de l’Océan Indien/Cie Des Lumières et Des Ombres